Rose 

Rose fanée par le temps

Pétales étalées sur le sol

Au ciel, le soleil brûlant

les assèchent de ses rayons

Il reste une tige,

Une tige presque nue,

aux épines aiguës

enracinée dans cette terre

Ne pouvant plus prendre la lumière

Elle reste quand même debout

A attendre d'être arrachée

A attendre d'être emportée

Par les bras de ces vents

Qui balayent en sifflant

Les poussières de vie 

dans son cycle infini

 

Février 2023

Poussière d'argent 

 

Que la foudre s'éveille, s'abatte sur nos illusions. Que tombe le ciel sur nos têtes d'inconscients. Nous, hommes de chair, de veines et de sang. Nous n'avons guère l'osmose de tes géants. Pour nous, l'appétit le plus grand, l’enivrante saveurs à le goût du goudron. Dans nos assiettes nous mangeons ; cadavres de ceux que nous aimons. Oh, monde cruel ! Je te demande pardon ; pour toutes les âmes en peines qui errent dans tes prisons. Dans ces cubes dorés en monnaie de papiers avec comme précieux ; carrés satellisés.

Oh monde cruel, Pourquoi sommes nous devenu ; de simples copies d'âmes ? Des copies corrompus ?

 

Février 2023

Février 

 

 

Fait vriller

Fait dévier

Fait rouiller tous mes rails

et mon train de ferraille

vogue sans fin dans les failles

Infinis des entrailles :

de ces foudres, de ces balles

 

Le fardeau des wagons

faramineuse cargaison

Rend fébrile l'attirail

sur les routes de charbon

 

Petit train, fait des vagues

pour trouver sa maison

Mais les flammes, de ces femmes

Rendent foyer, perdition

 

Carrefour, dans Le fer de ce four

Petit train dans l'enfer des amours

Perd repères, jours après jours

 

Et chemine toujours

Comme un spectre de velours

Dans l'abîme paysage

des chemins de traverse

 

Dans la mine des visages

et des pleurs en averse

Il avance, sans cesse

de reliefs en caresses

 

Dans les détours de l'ivresse

De l'habile village

ou fantômes et vautours

le pourchasse d'un bruit sourd

 

 

 

Février 2023

La Misère de la Muse 

 

Émue,

La Muse sur le rocher, la belle est nue, Divinité !

Elle use ses joues, de larmes rouges et noie Lieu noir dans l'eau de ses lunes

Les flots puissant de l'océan recouvrent îles des Bermudes

Inconsolable la Vénus, ce mue en Couleuvre à collier

Pour avancer dans ces eaux sombres, au sein des mers et des marées

La muse nue, ne s'amuse plus, elle est devenu monstre de l'eau

 

Et moi,

Spectateur de la transformation, dans sa musique je la ressens 

Et dans ses pleurs et dans ses cris, je ne vois que mélancolie 

Prostré des nombreux malheurs, de cette belle au tendre cœur

Préférant amnésie des profondeurs à la chaleur brûlante des relations 

Muse fait le choix de l'abandon dans l'eau froide de l'atlantique

Pour ne plus subir de perditions, de grands désarrois cataclysmiques 

 

Janvier 2023

Paysages inconscients

 

J'erre dans ce dédale, le trajet parait interminable

Tortueuses sont les routes,

Étroits sont les virages,

Les paysages m’immergent dans des profondeurs abyssales

 

Arbres au doigts crochus, feuillage disparut

Peu de couleurs, morne est l’extérieur

Pâleur ambiante, Froideur constante

 

Ni doux ni apaisant, j’aimerais des tranquillisants

Pour m'endormir peut être dans un bleu cyan

 

Janvier 2023

Marin

 

Oh Malade,

Malade en mer

Je suis marin bouleversé par ces vagues

L’océan me paralyse

Cette eau me rentre par tous les pores

Être poreux comme une éponge

Être peureux, me ronge

Liquide m'envahi

Plus maître du vaisseau

Soumis à cette eau

qui me tape sur les tempes

Qui me noie, qui me hante.

 

L'angoissante, cette impalpable bête affamée,

De zèle, d'excès

Aimerait me faire la peau

Fracasser ma boite crânienne

Mettre mes synapses en fusion

Entourer mon cerveau de barbelé

Édifier un mur entre ce monde et ma raison

 

Mais qui suis-je au fond ?

 

 

Janvier 2023

3H00

 

ELLE

 

C'EST AUSSI

UNE COQUILLE VIDE

PAS D'OEUF

PAS DE COEUR

ÉGARÉE

PERDUE

A L'OUEST

CORPS A TERRE

LE SANG COULE

LA VIE S'ÉTEINT

LENTEMENT

POUL RALENTI

COEUR OU ÉTAIS TU ?

COEUR ENTRAIN DE PARTIR

COEUR PEUT ÊTRE

POURRAIT RENAITRE

QUI SAIS CE QUI CE TROUVE

APRÈS LE DERNIER BATTEMENT

 

D'AILE

 

Janvier 2023

 

 

Sans titre

 

Accroc aux clopes, aux regards qui veulent dire « casse toi », à la télévision et ces amas de conneries, aux soirées interminable, « une latte, une trace, un verre ? », à la fumée toxique aux baisés nuisible, accroc au sexe sauvage, au phrases qui commence par « au revoir », aux mauvaises filles, aux mauvais genre, aux habits sombre, maquillage noir, accroc à l'impossible, l'imaginaire, l'utopique, accroc à la vitesse, les crashs, les rythmes saccadés, les vagues, les excès, accrocs au risque, aux mots qui te prennent les tripes, aux mots qui t'agressent de vulgarités, aux putains, aux putes, accrocs au crack, à Mary, aux beautés toxique, aux paysages dévastés, au lieux abandonnés, accroc aux gens bizarre, spécial, éclopé, accroc à c'qui te fou mal, à la fougue, au zèle, frêle jambes, grande blonde, aux sourire malicieux, aux seins délicieux, trop bon, trop beau, accrocs à tout ce qui est grand, vaste, accroc aux bonheurs éphémères, aux secondes plus qu'au heures, a tout ce qui passe vite et tout ce qui te laisse seule.

 

21 Février 2015